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Casa taliana ou Casa Italiana

Parmi les écoles primaires à Hammam-lif qui ont interpellé les visiteurs et membres du forum c’est celui de Casa Taliana, voici quelques souvenirs de Rotila, Nabrej, Jihed, Si Ali et moi-même, nous vous présentons quelques extraits. À ceux qui ont fréquenté l’école Dar Elbay, Moufida Bourguiba, et d’autres n’hésitez pas à nous révéler vos souvenirs.

• Ouled el Hamhama, aslema, je m’appelle Zeineb, j’ai 43 ans et j’habite Hammam-lif depuis toujours !! Mon père (et son père avant lui) y est né en 1932 (Paix à son âme) et a passé tout le primaire à l’école enfantine, moi, j’étais inscrite à la «Casa Italiana» ou «Casa Taliana» ; pour ceux qui connaissent, vous serez étonnés de savoir que les pupitres de l’époque sont encore utilisés aujourd’hui !! La plupart de mes amis d’enfance sont partis depuis longtemps… C’est une véritable diaspora, qui au Canada, qui au Sénégal, en Allemagne,…
Je suis très contente d’être restée - il fait bon vivre ici !
Je suis surtout contente d’être sur ce forum - je suis sûre que de nouvelles amitiés vont se tisser.
Rotila, jeudi 6  décembre 2007


• Bonjour Rotila,
Moi aussi j'ai fait mes études primaires à Casa Taliana, vers les années 60. Veux-tu nous parler un peu de cette école et des instituteurs de l'époque et de son fameux directeur.
Mohamed, vendredi 7 décembre 2007


• Bonjour Rotila, merci pour ta présentation, tu es bien entendu la bienvenue dans ce forum.
Content que tu éveilles les souvenirs de notre cher Mohamed.
Au plaisir de te lire,
Nabrej, vendredi 7 décembre 2007


• Je reviens surtout vers Mohamed avec les quelques souvenirs que je garde de Casa Taliana - le directeur, M. Paollilo (ou Paolino?) était déjà très vieux à l'époque où j'ai commencé le primaire - je me rappelle aussi de son épouse, qui allait au marché à bicyclette.
Ensuite il y avait les instituteurs : Si El Ajmi, Si Ben Amor, Si Trad, Si Dridi... ils étaient plus sévères les uns que les autres ; et chacun avait sa panoplie d'outil de «torture» : bâton, cravache... impensable aujourd'hui !
En classe, on nous appelait par nos patronymes : ça nous donnait de l'importance !!
Nous avions 2 séances de 2 heures par jour - et 2 instits, un pour l'arabe et un pour le français. On étudiait l'algèbre, la géométrie et la grammaire... sur les murs, on avait collé des affiches illustrant certaines maladies contagieuses : la gale, le trachome, les maladies parasitaires... l'époque s'y prêtait.
Et puis il y avait am Jilani, le concierge ! (Paix à son âme). Il était indispensable à la bonne marche de l'école ; il s'occupait de tout : réparer les serrures, changer les ampoules, mettre de l'ordre dans les salles de classe... - et il devait préparer les sandwiches qu'on distribuait aux élèves juste après le cours - on les mettait dans d'énorme bassines (banou) en plastique ; c'était des tranches de pain grassement huilées à l'huile d'arachide, harissa et sardines en conserve.... Qu'est-ce que j'adorais ces sandwichs !!
Je me rappelle aussi qu'on distribuait du lait chaud le matin… et des tartines au beurre salé...
C'était assez particulier.
Rotila, samedi 8 décembre 2007


• Merci Rotila, de nous rappeler ces merveilleux souvenirs… Oui, le directeur de Casa Taliana est bien M.Paolilo, d'ailleurs son fils habite toujours en Tunisie, à Tunis même. Je me souviens toujours de son bureau et de ses albums de timbres… Il nous donnait un cours de dessin dans une salle qui se trouve à l'étage… Moi aussi j'adorais ces sandwiches qu'on nous donnait, ainsi que le lait chaud du matin… Parmi les instituteurs, il y avait aussi Mrs. Souissi, et Bouderbalah qui est devenu plus tard le directeur de l'école…
Voilà encore quelques souvenirs, et certainement j'en oublie...
Mohamed, lundi 10 décembre 2007


• Monsieur Paolilo, le directeur. Qui n'a pas tremblé devant lui avec son accent arabe-maltais-italien-français ? C'était un régime “armé” avec lui, discipline, discipline, discipline. Mais le mec avait un cœur gros comme ça. Il avait une maison à Kélibia et je crois qu’il a fini ses jours en Tunisie. Presque 50 ans ?? Ca rajeunit tout le monde !!!
Jihedc, jeudi 13 décembre 2007


• Si Ajmi, Si Trad yé Hasraaa, Si Trad est décédé il y a quelques années, Allah yarhmou. Je suis passé par Casa Taliana en 1983 jusqu'à 1989, j'ai eu des cours chez Si Jamaîaa. Ma mère était maîtresse dans la même école ; elle retraitée depuis 2 ans, après une carrière de 40 ans. Que de souvenirs, à l'époque le directeur était Mr Bouderbala.
Est-ce que vous vous rappelez de lui ?
Après j'ai été au lycée de Hammam-lif et puis à celui de Bougarnine jusqu'au bac. Puis j'ai quitté ma chère ville, c'était triste à l'époque.
Mourad 75, jeudi 13 décembre 2007


• Dridi, Bouderbala, Si Jamia et compagnie.
Si Dridi, c'est lui qui empruntait, ou louait si on peut dire ça comme ça, des petits romans, des bouquins, des récits à 10 et 20 millimes ?
Je me rappelle Si Bouderbala el Moudir très très bien, et Si Jamia aussi.
Après j’ai été à Casa Taliana, mais je suis du coin, moi j'étais au lycée Moufida Bourguiba jusqu'à 83/84.
Sohrab, dimanche 30 décembre 2007   


• Moi je me rappelle de Monsieur Paolilo seulement, ensuite j'ai été à l'école à Tunis, mais bien avant 83....
J'ai quitté Tunis en 1972, après le bac, ça rajeunit tout ça !!!!
Jihedc, dimanche 30 décembre 2007


• Eh bien, moi aussi j’ai été à Casa Taliana, c'était en 1956-1957...
M. Paolilo... Qui ne connait pas ce directeur philatéliste ? J'avais comme instituteur un certain M. Chausset, mais M. Paolilo nous donnait des cours de temps en temps.
Mon inscription dans cette école est toute une histoire, nous venions de nous installer à Hammam lif, fuyant la guerre d’Algérie. Je n'avais aucun document sur moi, ni certificat de scolarité, ni bulletin de naissance.
Tout ce que mon grand frère avait sur lui était une enveloppe pleine de timbres, et c'est grâce à ces timbres, et à un entretien que mon frère a eu avec M. Paolilo, que mon inscription s’est faite.
À partir de cette école, j’ai obtenu mon certificat d'études primaires et mon passage en sixième. Ensuite, j'ai poursuivi au cours complémentaire de Radès et au lycée Carnot, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962.
Des souvenirs indélébiles...
Salim Mida, dimanche 6 janvier 2008

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